Sur les pas de Saint
Paul : voyage avec les frères prêcheurs Michel
Gourgues et Hervé Tremblay, professeurs d’Écriture Sainte au Collège dominicain d'Ottawa
Aperçu des premières étapes en
2006
Jour 1, samedi 6 mai : Montréal –Istanbul :
Après une messe à l’aéroport (non sans interférence avec des jeux d’enfants très
actifs) on s’embarque dans la joie de se connaître déjà un peu mieux. Les
formalités se passent dans une joie quasi distraite…
Vol sur Lufthansa vers Munich. On
observe le Richelieu à la tombée de la nuit. Les ailes Airbus
sont très confortables : on peut dormir au ronflement des moteurs.
Il faut 2 h. pour sortir du
Canada : Terre-Neuve apparaît à l’écran lorsque le sommeil nous
saisit. Au réveil, la verte Irlande puis l’Angleterre, la mer un moment, les côtes de Normandie. Le ciel se couvre sur
Paris puis s’éclaircit
au-dessus de la Bavière, quand l’Airbus glisse en silence au-dessus des champs
fraîchement arrosés par la nuit.
Jour 2, dimanche 7 mai : Brève
attente à Munich (Les Moines) et changement de porte
d’embarquement : de quoi nous réveiller un peu, en permettant d’admirer de
belles boutiques bien ordonnées. Autre occasion de faire connaissance des tempéraments...
Le 2e vol, à 2 moteurs, est
plus bref, mais service et repas sont encore excellents. Petit somme et encore
un repas. Voici les Balkans; on survole un pont du Bosphore; on peut se croire
en Asie, à l’atterrissage, dans la brume du sommeil abrégé: on a décrit un arc
de cercle au-dessus de l’Anatolie (Asie Mineure) qui fait voir la mer de
Marmara (Mer de Marbre) mais des voyageurs ont le mirage de la Mer Noire. Ce
sera pour une autre fois.
Istanbul (Byzance, 667-330, puis Constantinople, 330-1453) a 13
millions d’habitants.
Visa à l'aéroport et transfert à l'hôtel.
Accueil de la guide à l’endroit voulu, avec un très aimable chauffeur de car à
touristes: dans l’excitation de l’arrivée, on oublie la fatigue pour admirer
les murailles de Byzance et Constantinople. On devrait l’appeler ainsi
car cette ville n’a pas d’autre nom que celui de sa conquête : « Eis
tin bolin », Fonce-en-ville, criaient les conquérants de 1453, animés
par le jeune Mehmet, sultan métissé qui se voyait successeur des empereurs. Signe
que le projet culturel était un peu court : on n’avait pas de nom à donner
à cette formidable conquête, si longtemps désirée. –Pas étonnant que le style
de vie stambouliote attire encore et constamment les Asiatiques :
la civilisation turque semble avoir beaucoup appris de l’Europe, qui contient
le quart de la population sur 3% du territoire total. Les mœurs européennes se
répandent : voyons ces couples dans un parc riverain, qui bravent
l’interdit islamique du baiser en public.
Un petit tour de l’enceinte puis le centre-ville pour atteindre l’hôtel;
les consignes du lendemain et…
vivement au lit après une nuit écourtée durant une journée très allongée !
Le souper est si libre que certains
comprennent : «Qui dort dîne …
et n’entend rien». Besoins fondamentaux d'abord.
Heureusement, le secteur de l’Euro
Plaza est tranquille ce dimanche soir: on se trouve près d’un grand stade mais sans activités
sportives. On rêve à l'Antiquité chrétienne.