Héritiers de la Nouvelle-France: deux Joyal et leurs descendants

Entrée | Descendance de Joseph Joyal et Berthe Gravel | Histoire familiale | Evénements spéciaux | Vacances | Parents et amis | Nous joindre
Les deux enfants de Joseph Joyal (né en 1897 à Saint-François-du-Lac) et Berthe Gravel (née le 10 juillet 1902 à Saint-Eugène-de-Grantham) sont Françoise (née à Saint-Edmond en 1938) et Achille (Saint-Edmond 1940).

Une photo de leur père est placée au début.
On ajoutera une photo de leur mère.
Le père de Françoise et Achille à 63 ans
joseph_joyal_a_63ans.jpg
Le papa au mariage de sa fille en 1960
Achille a d'abord appris à lire en regardant Françoise faire ses devoirs, puis a suivi sa soeur à l'école primaire. L'institutrice lui permit bientôt de la rejoindre à son niveau pour former un petit groupe. Les deux héritiers Joyal ont donc terminé leurs études primaires en même temps.
Le jeune frère était particulièrement intéressé par le français, la géographie et l'histoire.

Nadine et Philippe sont aussi férus de géographie
nadine_et_philippe_2007.jpg
Ses petits-enfants ont des intérêts semblables

On observe ici trois arrière-petits-enfants de Joseph Joyal

Catherine aussi aime l'histoire et la géographie
3_petits-enfants_et_grands_parents.jpg
Les trois petits-enfants d'Achille à Noël 2007

Il ne manque plus que les amis de coeur: attendons...

Pour le moment, on vous propose un remontée dans le temps

Biographie d'une ancêtre 

avec des commentaires sur la culture familiale

   Faisons ici mémoire de Marie-Madeleine Marguerie De La Haye, née le 12 septembre 1620, à Rouen, fille de François Marguerie De La Haye [1], époux de Marthe Romain[2], née le 25 juillet 1589 dans la paroisse Saint-Vincent de Rouen en Normandie. Sa vie résume en quelque sorte l'espèce de révolution culturelle qui affecte la Nouvelle-France au XVIIe siècle. Les vicissitudes subies par sa descendance, où l'on trouve des commerçants (lignées des Crevier et des Véron) et des hommes de guerre (branche Hertel) annoncent la diversité du peuplement. Elle a dû s'adapter non seulement au climat rigoureux et au constant danger de mort, mais à la radicale transformation des moeurs. 


  Elle était fille du tailleur Nicolas Romain[3]. Le contrat de mariage de Marthe Romain et François Marguerie fut signé en 1611 en l’église Saint-Vincent. François Marguerie, que nous appellerons François l’aîné pour le différencier de l’interprète[4], était fils de Thomas Marguerie[5] et de Marie Houllevicque[6]; il était marchand avironnier. Marie est la sœur de François Marguerie fils[7] (1612-1648), interprète recruté par Champlain. Acclimaté depuis deux décennies, il accueille sa sœur en 1639, l’année où arrive Marie de l’Incarnation.

 

  Elle fut l'épouse d’un autre interprète de Champlain, Jacques Hertel. Il avait été l'un des rares hivernants de 1629-1632 chez les alliés indigènes, fuyant les envahisseurs anglais Kirke. Contrairement à Étienne Brûlé,  il demeura loyal à Champlain, qui le récompensa en lui concédant une vaste propriété, source de l'aisance familiale avant l'apport du second époux de Marie Marguerie, non moins prospère.  Une des îles de Trois-Rivières fit partie du domaine Hertel-Marguerie, mais fut nommée ensuite du nom du second mari, le notaire Saint-Quentin. 


Jacques Hertel est signalé dans les archives en 1626 mais était sans doute présent dix ans plus tôt[8]. Marie avait perdu ce premier époux le 10 août 1651. C’est la mère de François Hertel dit le héros ; elle avait eu deux autres enfants de Jacques Hertel: Madeleine[9] et Marguerite[10]. Une rue Hertel, sur le territoire concédé en 1633 par Champlain et dont la donation fut ratifiée par la Compagnie des Cent Associés, perpétue, à Trois-Rivières, la mémoire de l'interprète mort prématurément le 10 août 1651.On avait pourtant bien besoin de lui: c'était une année avant la sortie désastreuse de Duplessis-Kerbodot.

 

  Remariée au lieutenant Quentin Moral (aux registres: sieur de Saint-Quentin, car il fut anobli pour services rendus), elle en eut quatre filles: Marie-Jeanne (1653) qui épousa Jacques Maugras[11] puis, devenue veuve en 1690[12], Gilles Couturier; Marie-Thérèse (1655) qui épousa Étienne Véron en 1677; notre ancêtre Gertrude (1658) qui se mariera, un an plus tôt que Marie-Thérèse, avec un homme de l’âge de son demi-frère François Hertel: Jacques Jouiel[13]. Marthe, cadeau du Jour de l’An 1661, prénommée comme son aïeule maternelle (Marthe Romain), allait épouser un militaire nommé Antoine Dubois.


  Fille de notaire, Marie-Thérèse -deuxième sœur aînée Saint-Quentin de Gertrude-, épousa le notaire Étienne Véron de Grandmesnil (1649-1721), fils de Jean et père d’un autre Étienne[14]: ils eurent neuf enfants. Orphelin à trois ans en 1652, Étienne Véron avait été élevé, avec son frère Guillaume, par le célèbre Médard Chouart Des Groseilliers. Veuf d’Hélène Martin -fille d'Abraham dit l’Écossais (de Québec, d’où le nom des Plaines d’Abraham, et filleule de Champlain[15]- Des Groseilliers avait épousé, vers 1653, la veuve de Jean Véron de Grandmesnil père, Marguerite Hayet.


   Fille de Sébastien Hayet et Marguerite Hénaut, c’était une demi-sœur de Pierre-Esprit Radisson[16]. Le futur époux de Marie-Thérèse de Saint-Quentin avait donc grandi entouré de trafiquants moins soucieux du bien commun que de leur fortune personnelle. Même si la relation père-fils fut distante, le jeune Véron eut des liens directs, par la demi-parenté, avec des personnages problématiques dans la colonie, célèbres par leurs démêlés avec les gouverneurs et même avec Louis XIV, qui n'accordant pas facilement son pardon après un manque de loyauté. Les 1662, Radisson et Des Groseilliers passèrent aux Anglais. Être parent des fondateurs de la Hudson's Bay Company n'était pas une recommandation en Nouvelle-France.

  Ainsi, Marie Marguerie vit sa fille Marie-Thérèse en des situations incertaines. Elle eut aussi le chagrin de voir son aînée, Marie-Jeanne, veuve à 37 ans. Il n’en fut pas de même avec Gertrude, sauf qu’elle dut accepter son éloignement physique lors du déménagement sur la Rive-Sud: peu avant 1685, les Jouiel s’établissent à Saint-François-du-Lac[17] –les gens de métier, très mobiles, s’établissent où on les appelle. Jacques, censitaire de Jean Crevier, époux de Marguerite, demi-sœur de Gertrude, donnera moins de soucis que le gendre Véron. 


 Ce notaire entrepreneur, bien éduqué par les Jésuites, est identifié comme le neveu de Radisson et surtout fils adoptif de Médard Chouart Des Groseilliers. Sa vraie nature était peut-être distincte, mais sa réputation a pu souffrir du proverbe : ‘Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es’. Toutefois, il était moins déshonorant d’être allié à Médard Chouart qu’à Radisson : le premier revint à l’allégeance française, pas son jeune beau-frère. Au moment des noces de Marie-Thérèse, l’inconstant Provençal, absent, était déjà l’époux d’une fille de John Kirke, de la Compagnie Anglaise de la Baie d’Hudson. Il était de retour en France une dernière fois, persuadé par le père Albanel, qui espérait sa résipiscence. Sept ans plus tard, cet oncle un peu gênant de Véron de Grandmesnil, beau-frère de Gertrude, allait trahir définitivement le roi de France: il était alors complice d’un nouveau beau-père, le protestant parisien Gédéon Godet[18].


 Le scandale, aggravé par la circonstance étonnante d’un deuxième mariage d’intérêt, fut inévitablement connu à Trois-Rivières et Saint-François-du-Lac. Par association, le demi-parent fut près d’éclabousser le nom d’une famille honorable et dévouée, les Hayet-Véron[19]. Ce furent des temps difficiles pour l’ancêtre Marie Marguerie[20] et son époux Quentin Moral. 


Ils ont craint, un moment, que leur fils aîné, dont la captivité initiatique chez les Iroquois avait suivi de 10 ans celle de Radisson, ne suivit l'exemple du célèbre trafiquant. François fut sanctionné une fois (1678) par le Conseil souverain, emprisonné et mis à forte amende, mais il fut bientôt relâché, sa cargaison étant saisie: double perte et double leçon. Elle portera tellement qu'il confiera bientôt l'éducation de ses enfants à un précepteur. 


  Les inquiétudes sur l’évolution du fils unique, François le ‘héros trifluvien’, à la double culture française et indigène, ne cesseront pas du vivant de sa mère. Guéri de la tentation du commerce, il développa une autre passion. Ses exploits guerriers, qui paraissaient plus dignes d'un Iroquois que d'un Français, lui vaudront le titre de chef des alliés indigènes (1684-1685). Il conservera ce poste sous Frontenac. Ses exploits lui mériteront, bien que tardivement d’être anobli, à sa demande insistante auprès de Louis XIV puis, après 1715, du régent.


 Voilà de quoi assombrir les dernières années de M. de Saint-Quentin, un prudent lieutenant voué à la défense de Trois-Rivières, dans un premier temps; à la supervision de l'ordre public, dans un second temps. Le notaire royal réussit non moins que le stratège, originaire de Valence, qui participa à la défense de l'avant-poste trifluvien fondé en 1634.


 C'était un des rares survivants d'une lourde erreur de stratégie: poursuivre les Iroquois sur un terrain mal connu. Depuis 1652, année de la sortie tragique du gouverneur Duplessis-Kerbodot qui avait failli ruiner la colonie tout entière en imposant sa folle décision, il était l'un des gardiens les plus sûrs du poste avec Pierre Boucher, avant et après le fiasco de Bécancour où périt le gouverneur lui-même, avec 21 hommes sur 60.


Peu après, le notaire et lieutenant épousa la veuve de Jacques Hertel. Le brave interprète des langues indigènes, décédé plus d'un an auparavant, avait laissé trois enfants en bas âge; leur père adoptif leur donnera éducation et sécurité, mais aussi... quatre charmantes soeurs, dont une petite troisième, Gertrude. Elle deviendra notre ancêtre pour avoir résisté à un mariage de raison, préférant à la richesse d'un autre Français, qu'elle connaissait peu, la gentillesse d'un modeste interprète bien connu, de bonne réputation, non moins habile de ses mains que de sa plume, suivant l'idéal de Cervantès... Méridional comme son beau-père, Jacques Jouiel avait cela de commun avec le notaire et lieutenant qui fut aussi juge de paix.


Le beau-père de l'habile Périgourdin décède en 1686, année du choléra qui faucha de nombreuses vies. Le stratège Saint-Quentin avait pu observer la tournure de guerrillero –bientôt suivie, grâce à la protection de Frontenac, de prétentions nobiliaires chez le beau-fils qu'il avait éduqué depuis ses 10 ans. En effet, promu par le faible La Barre – un ex-gouverneur de la Guyane moins zélé dans son affectation canadienne et que Louis XIV remplacera vite-, qui recrute des meneurs locaux, le fils de la noble Marie Marguerie De La Haye, François Hertel, est devenu condottiered’Amérindiens[21]. À la guerre comme à la guerre, semble-t-il: on adoptait les tactiques de l'adversaire iroquois… Le 'héros trifluvien' ne sera-t-il pas anobli pour ses exploits guerriers? Voilà deux traits aux antipodes de la tradition inaugurée par son beau-frère Jouiel, devenu ferronnier après ses débuts comme armurier.

  Marthe, la cadette du sieur de Saint-Quentin, pourtant épouse de militaire, semble avoir connu une vie plus paisible que ses deux aînées: son mari a réussi à passer inaperçu … des historiens. Apparemment, il fut soldat, à l’exemple de son beau-père Moral et de son beau-frère François. Il a fait comme son collatéral Jean-Baptiste Dubois (écuyer dans le régiment de Carignan) et l’homonyme de celui-ci, un autre Jean-Baptiste Dubois signalé comme aumônier militaire[22]. -L'Antoine cité au Dictionnaire Biographique du Canada est-il l’époux dont les archives perdent la trace après 1666? Pour éviter la confusion, il se peut que le futur époux de Marthe Saint-Quentin ait signé son registre de mariage d’un autre nom que Jean-Baptiste pour se différencier de deux autres Dubois[23]. On a au moins une certitude: une pièce l’identifie comme époux de Marthe en 1709[24]. -On sait que la famille Dubois put s'allier aux Hertel: Jean-Baptiste, troisième fils de François, épousa Jeanne Dubois en 1698.

  L’essentiel: Marie-Madeleine Marguerie est l’ancêtre des familles Hertel, des Pinard descendants de Louis (Madeleine Hertel fut l'épouse du chirurgien), des Crevier descendants de Jean, seigneur de Saint-François époux de Marguerite Hertel), des Dubois descendants de Marthe Saint-Quentin et enfin de tous les Joyal du Canada: ils descendent tous de Marie Marguerie De La Haye et du notaire lieutenant né Quentin Moral.[25]


  On constate que les choix culturels des familles Hertel et Jouiel furent divergents. La vie militaire trépidante de François Hertel affecta les familles de ses beaux-frères, y compris celle de sa demi-sœur Gertrude, de 16 ans sa cadette et de son mari le ferronnier Jouiel, mais plus encore Jacques Maugras: ce beau-frère, époux de Marie-Jeanne, fut tué lors d’un raid à l'indienne avec 25 alliés indigènes (5 Algonquins, 20 Socoquis), dirigé par François Hertel contre les ‘Bostonnais’ en 1690. De pareilles 'embardées', comme on dira chez les Joyal, où l'on attaqua indistinctement civils et militaires, dans une opération se terminant à Casco qu'on aurait pu nommer  'casse-cou', n'étaient pas plus au goût de Gertrude Jouiel-Moral qu'à celui de sa maman.


Grand-mère Marguerie y avait aussi perdu un filleul, Louis Crevier, non sans avoir craint pour les trois autres petit-fils, les Hertel, engagés avec leur père de 47 ans dit le 'héros'. Elle s'était faite à l'idée de perdre les siens: éloignée de ses père et mère depuis 1639, en deuil de son frère François mort noyé en 1648, deux fois veuve (1651, puis 1686); privée de son fils François durant sa captivité chez les Iroquois (1661-1663) ; après ses 70 ans, en deuil de deux gendres (le second, Jean Crevier, périt sous la torture en août 1693) elle avait appris à souffrir pour les siens. 


Son éducation de privilégiée, dans une famille aisée de la capitale de la Normandie, l'avait mieux préparée à suivre les traces de Marie de l'Incarnation; elle deviendra protectrice des Ursulines de Trois-Rivières, établies sur une portion du terrain jadis concédé par Champlain. Son oraison funèbre, prononcée par le supérieur des récollets de Trois-Rivières, ne fait mention que de son dévouement paroissial et communautaire.

 



[1] http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=94423

[2] http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=94424

[3] http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=132245

[4] On peut lire la biographie du cadet, interprète polyglotte (il connaissait 5 langues) dans le Dictionnaire biographique du Canada, accessible en ligne.

[5] http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=132243

[6] http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=132244

[7] Léo-Paul Desrosiers, Iroquoisie. 1535-1652, éd. M. Cinq-Mars & D. Vaugeois (Sillery, Septentrion, 1998) 1, p. 135-141; Dictionnaire biographique du Canada I, 1966, p. 500. -On citera en abrégé (DBC) cette somme documentaire.       


[8] Benjamin Sulte, Histoire des Canadiens-Français, 1608-1880 (1882) 1, p. 148.

[9] http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=10430

[10] Notre lectorat virtuel pourra compléter son information par les données en ligne en exploitant les moteurs de recherche.

[11] Le 20 novembre 1668 à Trois-Rivières, d’après le site:

http://www.erabliere-lac-beauport.qc.ca/genea/d0003/g0000066.html#I2954

[12] Tué lors du raid contre Salmon Falls, ordonné par Frontenac en même temps que les attaques à Schenectady (Corlaer) et Casco. L’opération était dirigée par François Hertel père, dit le héros ( DBC II 293b). 

[13] Le couple Joyal-Saint-Quentin marié en 1676 eut cinq fils et deux filles.

[14] Informations en ligne, 2008 <http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=29634Son fils Étienne est bien connu: <http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=32837> Étienne père et son fils du même nom figurent au Dictionnaire biographique du Canada :http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=35276&query=V%E9ronet http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=35827&query=Grandmesnilrespectivement. Sur l’origine de la famille Grandmesnil: <http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Grandmesnil>

[15]  DBC I, 506b.

       [16]  DBC I, 228.

[17] http://freepages.genealogy.rootsweb.com/~joyal/jacques.htm. Remerciements à Luigi Scarpa de Masellis, conjoint d'une descendante de Marie Marguerie, pour la communication de ce site au début de notre recherche.

       [18]  DBC II, pp. 561-2.

[19] L’époux de Marie-Thérèse St-Quentin était fils de Marguerite Hayet et Jean Véron

[20] Biographie détaillée : http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=62575

Voir aussi le Registre de la noblesse québécoise, cité dans un document en ligne: http://genealogiequebec.info/images/20070317.pdf

       [21] Renversement de situation: son père adoptif engageait des domestiques français.

       [22] DBC I, 294.

[23] On n’a aucune preuve du retour en France d’aucun de ces deux Jean-Baptiste Dubois

        [24] Thomas Charland, Histoire de Saint-François-du-Lac, p. 68).

        [25] Faute d’archives, on ne reconnaît qu'un pionnier Joyal en Nouvelle-France. À l'inverse de Joyel, le nom Joyal est très rare en France, car on relève à peine 2 naissances par tranche de statistique depuis 1891: <http://www.geopatronyme.com/cgi-bin/carte/nomcarte.cgi?nom=Joyal&image.x=4&image.y=7> alors que les Joyel sot 4 fois mieux représentés:<http://www.geopatronyme.com/cgi-bin/carte/nomcarte.cgi?nom=Joyel&image.x=12&image.y=6>

 

  

Une des qualités de Françoise est sa grande générosité, en quoi on peut la comparer à notre ancêtre Marie Marguerie, mère de François Hertel dit 'Le héros', qui fut sacristine durant 49 ans, comme le souligne le père récollet Luc Fiiiastre dans son oraison funèbre en novembre 1700 (cité dans La vie quotidienne en Nouvelle-France). 
Aînée, Françoise assista vaillamment sa mère au cours des périodes de maladie de son père. 
Réussissant bien à l'école, elle servit de modèle à son frère: elle mérita de sauter une classe. Elle lui rendit de précieux services à l'école et à la maison.
Après ses études, elle obtint d'abord une excellente affectation à St-Germain. Elle y eut de brillants élèves, comme le futur député Michel Clair, illustré à l'Assemblée Nationale du Québec. Plus tard, elle accepta un poste à St-Edmond, à l'école où elle avait étudié. C'était une délicatesse envers ses père et mère qui appréciaient son aide à la maison et dans les travaux de ferme le soir et le matin. Quelques années plus tôt, la santé fragile de ses parents lui avait inspiré une décision difficile: retarder sa 3ième rentrée scolaire d'automne au convent de Saint-Germain où elle préparait un brevet de pédagogie.