Histoire familiale
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On peut identifier la généalogie en remontant jusqu'à l'ancêtre bergeracois. On trouvera aussi quelques traits significatifs expliquant les tendances culturelles des Joyal de notre proche lignée.

Les souvenirs de la famille d’Achille Joyal-Gravel remontent à

Joseph III Joyal-Deslauriers (1897-1973), formé à l’école franco-américaine, époux de Berthe Gravel-Fafard (1902-1980); ce Joseph, dont la culture française fut raffermie en milieu adverse, était fils d’Achille Joyal fils d’une Morvan. Nommons-le Achille I. Il est né le 20 juin 1858, deux siècles exactement après l’épouse de son ancêtre (1658) -Il travailla aux Etats-Unis de 1906 à 1911. Ce fut l’époux d’Exilda Deslauriers, née le 30 mai 1857. Ils moururent à près de 78 ans: Exilda le 17 mai 1935, Achille I le 11 août 1936.

 René Joyal, chercheur de Sorel, a découvert que cet Achille I était fils de Joseph II Joyal-Julien (1823-1896), époux d’Émélie Morvan.

 Celui-ci était fils de Joseph I Joyel-Chapdelaine[1] (1796-1854), époux de Geneviève Joyal, fille de Julien, dame décédée en 1853.

 Joseph I Joyel-Chapdelaine était fils d’Antoine Joyel-Despins (1765-1835) -qui milita pour la construction d’une école où enseignerait J.-B. Perreault, en 1814- et Jeanne Chapdelaine.

 Joseph I était fils de Joseph-Noël Joyal-Cartier (1717-) époux de Lisette Giguère dite Despins, fille d’un marchand de Saint-François originaire de l’Île d’Orléans[2];

 Joseph-Noël était fils de Jean Jouiel-Saint-Quentin (1683-1776) qui avait épousé Gertrude Cartier (1707) puis Thérèse Poitevin (1723). Joseph-Noël est cité en 1721 dans les réunions des seigneuries. –Il porte un prénom biblique, récurrent dans la famille –le Joseph né le 10 janvier 1694 remplaçait un petit Joseph décédé le 14 avril 1693- à la signification prometteuse: Homme productif, qui fait augmenter un bien.

Jacques Jouiel-Masseau (1642-1716) eut l’inspiration de rester au Canada et surtout d’épouser Geneviève Moral Saint-Quentin…

 L’auteur savait, par tradition orale paternelle, que des Chapdelaine et des Cartier figuraient dans sa lignée. Quand il trouva des amis de ce nom lors de ses études à Nicolet, tout en ignorant leur parenté lointaine, la distance des siècles ne put l’empêcher de deviner quelques affinités culturelles. On a des valeurs éducatives en commun.

 On ne lui a jamais évoqué les noms de Radisson et Des Groseilliers, mais la culture familiale répétait régulièrement une mise en garde: éviter les ambitions marchandes.  

 On ne lui a jamais cité les noms de Jeanne Énart-Crevier, belle-mère de Pierre Boucher, ni de Christophe Crevier, beau-frère du gouverneur, accusés de trafic d’eau-de-vie (malgré les condamnations de Mgr de Laval) avec les Indigènes. Un puissant tabou, sorte de réprobation implicite, avait stigmatisé, chez les Joyal et sans doute chez d'autres descendants de Marie Marguerie et Quentin Moral, l’usage des alcools forts…

   L’auteur, chez qui on avait cru observer, dans l'enfance, une allure de plaideur, fut subtilement mais fermement dissuadé de songer à la carrière du droit[3].

En fait, d'après ses propres souvenirs, il était naturellement enclin à devenir menuisier ou sculpteur. Cela n’aurait pas été une nouveauté dans la tradition familiale, car les carrières techniques étaient bien représentées chez les ancêtres des Joyal.

 



[1] André Chapdelaine Larivière, fils de Julien et Jeanne Le Masson, fut baptisé le 10 septembre 1664 à Plomb dans la Manche. Il fut soldat des troupes de la Marine en 1690.

[2] Noté migrant en 1644, propriétaire d’une terre le 21 février 1651, cet ancêtre était né le 9 mars 1616 à Tourouvre au Perche. Il épousa, à Ste-Anne-de-Beaupré, la fille du Suisse Pierre Miville, Aymée, née à Brouage où son père servait l’armée de Richelieu. Passé en France vers 1627, Miville épousa une femme aînée dont il eut 6 enfants. Il émigra au Canada en 1649. –C’est le premier Suisse dans une généalogie exceptionnellement très française, où l’on n’a pas encore détecté de métissage.

[3] Il ne connaissait pas son ancêtre le juge de paix, lieutenant et notaire royal Moral de St-Quentin: ce précédent aurait suffi à justifier un petit air de plaideur.

Voici des faits significatifs sur l'ancêtre des familles Gravel, d'où provient l'épouse de Joseph III Joyal.

Notes sur l’ancêtre Joseph Macé-Gravel

A-Pièces d’archives relatives à notre ancêtre maternel

On possède deux pièces du notaire R. Becquet, datées du 30 octobre 1673.

Une porte sur la vente, par Mgr de Laval, d’une habitation à Joseph Massé-Gravel; l'autre est du 18 juin 1674: transport d’une somme d’argent par Joseph Massé Gravel pour Mgr de Laval.

Une autre enfin est du notaire F. Genaple de Bellefonds, datée du 30 janvier 1686[1]. C’est une quittance accordée par Joseph Macé-Gravel à Mgr de Laval via l’abbé Louis Ango-Desmezerets. -Ce clerc était une recrue de la première heure (1663); il fut le second supérieur du grand séminaire de Québec et directeur du petit séminaire[2]. -Preuve que l'ancêtre Gravel était un de bonne réputation.


B-
Parallèle chronologique : Joseph Gravel et Quentin Moral
Contexte de leur décès

Le 1er Gravel du Canada, prénommé Joseph, décède le 28 avril 1686, 12 jours avant le lieutenant trifluvien (9 mai) qui est l'ancêtre des Joyal et des Pinard du Canada[3].

En 1685, le pays est affecté par la maladie à la suite de l’expédition-fiasco du gouverneur La Barre. Le successeur, Denonville, arrive le 1er août après la mort de 60 hommes à bord d’un des vaisseaux, alors que 80 autres sont mal en point sur un autre; ils s’ajoutent aux quelque 300 victimes des fièvres hospitalisées à Québec[4]. Si l’on pense à la rigueur de l’hiver, cela explique une suite de funérailles incluant, en 1686, nos ancêtres J. Gravel et Q. Moral.



[1] L’ancêtre Gravel était sans doute gravement malade, puisqu’il décéda 3 mois plus tard.

[2] Dictionnaire Biographique du Canada II, 19a.

[3] Beau-père de l’interprète Jacques J. venu de Bergerac à Montréal en 1656.

[4] DBC II, 103-104.

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