Parents et amis

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Voici d'autres personnes rattachées à la famille Joyal.

Avant d'être grand-père: professeur d'espagnol
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Achille s'approche tranquillement de la quarantaine


La cadette de Françoise le Jour de ses noces
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Ces amoureux partagent avec nous leur bonheur

.

On admire la seconde fille de Simon et Stéphanie
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Grand-maman communique intensément avec Sara

La posture et le regard de la charmante et paisible Sara n'ont-il pas un petit air de famille? 
Son père, Simon, est le fils cadet de Françoise, fille de Joseph, donc nièce d'Arthur, un des aînés de Joseph fils d'Achille I. 
La grand-mère de Sara est une cousine directe de Germaine et Roland: l'aînée et le cadet des trois enfants d'Arthur Joyal.

Mamie Françoise est-t-elle en train d'enseigner à Sara Crépeau un art de sourire avec la gentillesse naguère apprise au contact de Germaine Joyal? Ainsi se perpétue la tradition de la culture Joyal, d'origine normande par Marie Marguerie, née à Rouen; de Rhône-Alpes par son second époux Quentin Moral, de Valence; surtout périgourdine par l'ancêtre Jacques Jouielle identifié à Bergerac. 

Voici un résumé de l'histoire d'une famille pionnière de Nouvelle-France.

L’essentiel de ce texte est traduit du site 

http://freepages.genealogy.rootsweb.com/~joyal/jacques.htm

Les notes sont l’œuvre d’un descendant né en 1940, Achille Joyal.

L’interprète Jacques Jouiel, dit Bergerac, est né vers 1640 à Bergerac au Périgord, sur la Dordogne, en France[1].

Il était fils d’Etienne, maître armurier, et de Suzanne Massau.

C'est l’ancêtre de tous les Joyal/Joyelle[2] du Canada.

Il apprit jeune le métier de son père. Il est présent[3] au Canada en 1656, à 16 ans.

Il se rend au poste de Trois-Rivières[5], où il exerce le métier d’armurier. Il répare ou fabrique des armes et des outils nécessaires aux colons.

En 1658, à Ville-Marie, il signe un contrat pour 65 livres avec l'ex-gouverneur Louis d'Ailleboust[6] 

Dans ce contrat, le 12 septembre 1658, il signait Jacques Jouiel dict Bergerat. Un mois plus tard, il se trouvait à Québec[7]. Il y signa un autre contrat, avec Antoine Boesme, en présence du notaire Peuvret. 

Dans ce document, Antoine Boesme[8] est désigné comme le maître armurier qui prenait J. Jouiel à son service comme apprenti jusqu’à la Saint-Jean de 1659[9]. En échange de son travail, on lui offrait le gîte et le couvert, les outils; il avait droit à un tiers des profits de l’entreprise.

Dans ce contrat avec maître Boesme, une clause révèle ce que faisait Jacques l’apprenti durant ses premières années canadiennes[10] en plus de son travail d’armurier et ferronnier.

Il est stipulé[11] qu’il restera libre de partir à n’importe quel moment et autant de fois qu’il voudra pour se rendre au pays des forêts, «chez les Indiens», avec le père Simon Le Moyne[12].

Il semble donc que Jacques ait appris, dès son arrivée,  quelques dialectes indigènes avec les missionnaires[13].

À partir de 1659, il fut  réservé par le père Simon Moyne[14] en qualité d’interprète à sa mission indigène[15], mais on ne sait pas s’il l’accompagna cette année-là.

En juin 1659, son contrat avec Antoine Boesme était terminé[16]. Jacques Jouiel travailla par la suite aux nouvelles forges du St-Maurice. Parmi ses compagnons de travail: le Dénommé Barthélémy[17], Christophe Croteau, Urbain Beaudry, Jerôme Langlois, Michel Moreau, Jean Badeau, Jacques Loiseau, Michel Rochereau, Jean Poisson, Louis Martin, Jean Bousquet, Jacques Ménard, Pierre Potvin et Jean de Noyon. 

Jacques Jouiel réparait et fabriquait des armes, pour les soldats et les chasseurs, dans sa propre boutique de forge.

Il produisait aussi toutes sortes d’outils, des objets en fer d’usage domestique (ustensiles de cuisine). Avant d’habiter près des forges, il résida un temps à Batiscan.

Son activité incluait la fabrication d’armes; la serrurerie, la fonderie et l’usinage d’outils.

En 1666, il était domicilié à Trois-Rivières.

En 1671, en compagnie de missionnaires «de l’ouest», avec des officiers de milice et environ vingt nations indigènes, il assiste aux cérémonies marquant la prise de possession de tous ces territoires, au nom du roi de France, au Sault-Ste-Marie[18]. Il fut alors actif dans le commerce des fourrures.

Il se maria à Trois-Rivières le 10 novembre 1676, à 36 ans. Son épouse, Marie Gertrude Moral, âgée de 18 ans, était fille de Monsieur Quentin Moral, lieutenant du roi et juge[19] de paix à Trois-Rivières. (secteur du Cap-de-la-Madeleine) 

L’épouse du lieutenant Quentin Moral, dit M. de St-Quentin, s’appelait Marie Marguerie. M. Moral était né dans une localité non identifiée aux archives (probablement Valence en France)[20]. Il fut baptisé[21] en 1622. Il décéda le 9 mai 1686 à Trois-Rivières et fut inhumé ce jour-là[22].

Selon une pièce d’archives, Marie Marguerie, née le 12 septembre 1620 à Rouen en Normandie, fut baptisée le 16 septembre en l’église St-Vincent. Elle mourut à Trois-Rivières le 6 novembre 1700 et fut inhumée le 26 novembre[23].


[1] Pour le situer dans l’histoire, notons qu’il est quasi contemporain de Louis XIV (1638-1715).

[2] Le patronyme s’écrivit aussi bien Joël et Joiel jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Le premier Joyal attesté avec cette orthographe est Joseph, fils d’Antoine, né le 6 juillet 1796. 

[3] Plus exactement, la première pièce d’archive est datée de 1656 (contrat signé avec D’Ailleboust).

[4] Ce ne peut être des sulpiciens : ils arrivent en 1657. Les jésuites ont le haut du pavé à Ville-Marie.

[5] Rien ne prouve qu’il ait commencé à travailler dans ce poste; Ville-Marie est plus plausible.

[6] «Habile ingénieur militaire», le Champenois D’Ailleboust de Coulonge fut gouverneur de Nouvelle-France (1657-1658) et homme de confiance de Maisonneuve. Il fut responsable des fortifications de Ville-Marie avant, pendant et après son mandat de gouverneur. C’était le  lieutenant de Maisonneuve, son meilleur ami, durant son absence en France. (DBC I, 43-46),

[7] Il est clair que le travail pour l’ex-gouverneur D’Ailleboust avait été exécuté rapidement.

[8] Le nom de Bohème indique son pays d’origine, riche de savoir-faire métallurgique mais appauvri depuis les Guerres de Religion. On s’y relevait de la Guerre de 30 Ans (1618-1648).

[9] L’ancêtre rentabilisa les mois de froidure pour se perfectionner, de la mi-octobre au 24 juin.

[10] Chose certaine, il avait obtenu d’excellentes références auprès des civils et des religieux. Le fait d'être accepté dans la famille Moral-Marguerie témoigne de sa réputation d'intégrité.

[11] Un mot demeure illisible dans le manuscrit, d’où les traits en souligné.

[12]«Il était de la même stature intellectuelle et apostolique que ses compagnons Brébeuf et Lallemand,  Isaac Jogues, Paul Ragueneau, Antoine Daniel et Charles Garnier, etc. Il avait le surnom huron de «Ouane»; chez les Iroquois, celui de feu Isaac Jogues, Ondessonk», d’après le Dictionnaire biographique du Canada I, 472a.

[13] C’est une explication vraisemblable de sa présence au congrès de Michillimachinak (1671).

[14] Cet aîné de 36 ans, dont Jacques partagea un temps la vie quotidienne au milieu des plus grands périls, exerça une influence profonde sur lui et marqua la culture des  familles Joyal.

[15] Il cherchait un homme de confiance: ayant été abandonné en route par des Hurons  en 1656,  il avait dû la survie à l’habileté de chasseur de son jeune compagnon français (DBC I, 472a).

[16] Il put très bien y mettre fin avant terme, comme le permettait la clause citée. Le père Le Moyne part pour sa 4e ambassade au pays des Agniers (Mohawks) le 7 mai et revient le 3 juillet 1659 (DBC I 473a); il est fort possible que l’ancêtre Jacques l’y ait accompagné.

[17] Ancêtre probable des familles Dénommé, dont la souche peut être retracée en Mauricie.

[18] Tel fut son terminus à l’ouest; au sud, il parcourt la rivière Mohawk, de Syracuse (pays des Onontagués) à Amsterdam (pays des Agniers) où allait son mentor et patron Simon Le Moyne.

[19] La compétence juridique se voit chez les 3 enfants du premier lit, les Hertel, Pinard et Crevier qui eurent des prétentions nobiliaires. Le juge St-Quentin avait été leur père adoptif. Des 4 filles du 2e mariage de Dame Marguerie, seule Marie-Thérèse, épouse de Jean Véron de Grandmesnil, eut des fils où paraît nettement l’hérédité procédurière de l’aïeul plaideur.

[20] Pas nécessairement en France : son patronyme, Moral, est plutôt espagnol.

[21] Cet âge pour se faire baptiser peut être l’indice d’une origine non-catholique. Des protestants retardaient le baptême à l’âge de raison.

[22] Il est possible que M. de St-Quentin soit décédé un peu avant cette date.

[23] On trouve un extrait de son éloge funèbre dans un ouvrage de Douville et Casanova, La vie quotidienne en Nouvelle-France, 1982, p. 34. Le père Luc Filiastre, supérieur des récollets, souligna son dévouement social et son zèle religieux. Elle avait été sacristine à Trois-Rivières durant près de 50 ans.

On peut comparer avec ces grands-cousins
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Germaine Joyal et son frérot Roland vers 1930