La posture et le regard de la charmante et paisible Sara n'ont-il pas un petit air de
famille?
Son père, Simon, est le fils cadet de Françoise, fille de Joseph, donc nièce d'Arthur, un des aînés de
Joseph fils d'Achille I.
La grand-mère de Sara est une cousine directe de Germaine et Roland: l'aînée et le cadet
des trois enfants d'Arthur Joyal.
Mamie Françoise est-t-elle en
train d'enseigner à Sara Crépeau un art de sourire avec la gentillesse naguère apprise au contact de Germaine Joyal? Ainsi
se perpétue la tradition de la culture Joyal, d'origine normande par Marie Marguerie, née à Rouen; de Rhône-Alpes par son
second époux Quentin Moral, de Valence; surtout périgourdine par l'ancêtre Jacques Jouielle identifié à Bergerac.
Voici un résumé de l'histoire d'une famille pionnière de Nouvelle-France.
L’essentiel
de ce texte est traduit du site
http://freepages.genealogy.rootsweb.com/~joyal/jacques.htm
Les notes sont l’œuvre d’un descendant né en 1940,
Achille Joyal.
L’interprète Jacques Jouiel, dit Bergerac, est né vers 1640 à Bergerac
a
Il était fils d’Etienne, maître armurier, et de Suzanne Massau.
C'est l’ancêtre de tous les Joyal/Joyelle
du Canada.
Il apprit jeune le métier de son père. Il est présent
au Canada en 1656, à 16 ans.
Il se rend au poste de Trois-Rivières,
où il exerce le métier d’armurier. Il répare ou fabrique des armes et des
outils nécessaires aux colons.
En 1658, à Ville-Marie, il signe un contrat pour 65 livres avec l'ex-gouverneur
Louis d'Ailleboust
Dans ce contrat, le 12 septembre 1658, il signait Jacques Jouiel
dict Bergerat. Un mois plus tard, il se trouvait à Québec.
Il y signa un autre contrat, avec Antoine Boesme, en présence du notaire
Peuvret.
Dans ce document, Antoine Boesme
est désigné comme le maître armurier qui prenait J. Jouiel à son service comme
apprenti jusqu’à la Saint-Jean de 1659.
En échange de son travail, on lui offrait le gîte et le couvert, les outils; il
avait droit à un tiers des profits de l’entreprise.
Dans ce contrat avec maître Boesme, une clause révèle ce que
faisait Jacques l’apprenti durant ses premières années canadiennes
en plus de son travail d’armurier et ferronnier.
Il est stipulé
qu’il restera libre de partir à n’importe quel moment et autant de fois qu’il
voudra pour se rendre au pays des forêts, «chez les Indiens», avec le
père Simon Le Moyne.
Il semble donc que Jacques ait appris, dès son arrivée, quelques dialectes indigènes avec les
missionnaires.
À partir de 1659, il fut réservé par le
père Simon Moyne en qualité d’interprète à sa mission indigène,
mais on ne sait pas s’il l’accompagna cette année-là.
En juin 1659, son contrat avec Antoine Boesme était terminé.
Jacques Jouiel travailla par la suite aux nouvelles forges du St-Maurice. Parmi
ses compagnons de travail: le Dénommé Barthélémy,
Christophe Croteau, Urbain Beaudry, Jerôme Langlois, Michel Moreau, Jean
Badeau, Jacques Loiseau, Michel Rochereau, Jean Poisson, Louis Martin, Jean
Bousquet, Jacques Ménard, Pierre Potvin et Jean de Noyon.
Jacques Jouiel réparait et fabriquait des armes, pour les soldats
et les chasseurs, dans sa propre boutique de forge.
Il produisait aussi toutes sortes d’outils, des objets en fer
d’usage domestique (ustensiles de cuisine). Avant d’habiter près des forges, il
résida un temps à Batiscan.
Son activité incluait la fabrication d’armes; la serrurerie, la
fonderie et l’usinage d’outils.
En 1666, il était domicilié à Trois-Rivières.
En 1671, en compagnie de missionnaires «de l’ouest», avec des
officiers de milice et environ vingt nations indigènes, il assiste aux
cérémonies marquant la prise de possession de tous ces territoires, au nom du
roi de France, au Sault-Ste-Marie.
Il fut alors actif dans le commerce des fourrures.
Il se maria à Trois-Rivières le 10 novembre 1676, à 36 ans. Son
épouse, Marie Gertrude Moral, âgée de 18 ans, était fille de Monsieur Quentin
Moral, lieutenant du roi et juge
de paix à Trois-Rivières. (secteur du Cap-de-la-Madeleine)
L’épouse du lieutenant Quentin Moral, dit M. de St-Quentin,
s’appelait Marie Marguerie. M. Moral était né dans une localité non identifiée
aux archives (probablement Valence en France).
Il fut baptisé en 1622. Il
décéda le 9 mai 1686 à Trois-Rivières et fut inhumé ce jour-là.
Selon une pièce d’archives, Marie Marguerie, née le 12 septembre
1620 à Rouen en Normandie, fut baptisée le 16 septembre en l’église St-Vincent.
Elle mourut à Trois-Rivières le 6 novembre 1700 et fut inhumée le 26 novembre.
«Habile
ingénieur militaire», le Champenois D’Ailleboust de Coulonge fut gouverneur de
Nouvelle-France (1657-1658) et homme de confiance de Maisonneuve. Il fut
responsable des fortifications de Ville-Marie avant, pendant et après son
mandat de gouverneur. C’était le
lieutenant de Maisonneuve, son meilleur ami, durant son absence en
France. (DBC I, 43-46),